Vivre après la Torture
Trois associations étaient présentes. Mme Sibel Agrali, directrice de Primo Levi, Mme Eve Shashahani, juriste de l'association Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT) et Mme Annie Elisabeth Aubert, psychologue clinicienne de l'association Interstice étaient les intervenantes.
Chacune des personnes présentes a mis l'accent sur ce qu'elle croyait prédominant dans son travail et dans sa relation avec les personnes demanderesses, les institutions telles l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), la CNDA (Cour Nationale du Droit d'Asile) et d'autres intervenants publics ou privés.
Elles ont mis en évidence les difficultés rencontrées pour permettre aux demandeurs de s'exprimer et pour parvenir à sortir de leurs traumas. Le temporalité des soins varie en fonction de la personne et des violences subies. Elle peut aller de 6 mois à 3 ans. Cette temporalité est différente de celle souhaitée par les institutions publiques, ce qui entraîne de grosses difficultés pour les personnes présentant une demande d'asile. Les directives européennes sur ce droit tendent à réduire les droits des personnes, dans la mesure ou ces directives se basent sur les contenus des pays les moins-disants au sein des accords de Schengen (Voir les textes européens ►).
Les intervenantes ont présenté des exemples de situation vécues avec beaucoup de délicatesse et de discrétion, pour mieux faire comprendre la complexité de leur travail. Le public présent a posé en final de multiples questions sur le droit d'asile vécu et pratiqué dans notre pays, tout en mettant en évidence l'importance du travail restant à faire dans ce domaine.
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